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Bonjour
à tous, coureurs LAPIERRE, VELOROC, EDUCATEURS ... et amis ...
Le « mental » du compétiteur
Si l’on se réfère au dictionnaire de la langue française, la définition du mot mental semble assez éloignée de ce que l’on peut imaginer concernant la relation avec la pratique sportive. « Mental : qui se fait, qui s’exécute dans l’esprit, qui a rapport aux facultés intellectuelles » Une première question, non dénuée de bon sens, vient aussitôt à notre esprit : peut-on pratiquer un sport sans facultés intellectuelles ? Apparemment oui. Peut-on réussir à atteindre un haut niveau sans intelligence ? Sans hésitation la réponse est non. Encore faut-il définir la notion d’intelligence. Vaste débat. Si l’on reprend nos recherches dans la langue de Molière, arrêtons-nous sur la signification du mot mentalité. « Mentalité : état d’esprit, habitude de penser, d’envisager les choses » Nous entrons véritablement dans le sujet qui nous sensibilise et hante la réflexion de bien des sportifs sur leur capacité à affronter le monde de la compétition. A mon sens, la notion « d’état d’esprit », « d’envisager les choses » donc d’aptitude à la mentalité propre à chaque individu, est la clé du problème des athlètes en quête de recherche de ce fameux mental. A condition d’agir, de devenir l’acteur des décisions prises et de penser positivement. Suivant la même méthodologie développée par Jean-Paul STEPHAN sur les multiples et diverses phases de la « récupération sportive », analysons graduellement les étapes de mentalité à acquérir et à développer durant la carrière sportive. Les qualités génétiques, physiques ou mentales sont certes différentes d’un individu à l’autre, mais toutes peuvent et doivent proposer par des doses d’entraînements, par la pratique de la compétition, par des réflexions permanentes, des analyses, des prises en compte de facteurs répétitifs. C’est l’acquisition positive de l’expérience, synonyme de progression. Comme l’on entraîne son corps, il convient d’entraîner son esprit, son mental, son Moi intérieur. Un musicien exécute mécaniquement ses gammes journalières, mais parallèlement son esprit reste en éveil, participe à ces répétitions nécessaires à la fluidité du geste qui le rend si limpide et harmonieux en concert. Il en est de même pour le tennisman qui inlassablement reprend tous les jours ses gestes fondamentaux. La démarche initiale pour se « forger un moral », c’est de se persuader que la relation « corps-esprit » doit s’équilibrer en permanence. Si cet équilibre est rompu, la performance ne peut être obtenue. Souvent, j’entends les compétiteurs justifier leur échec par l’une ou l’autre des expressions « c’est dans la tête » ou « pas de jambes ». Je voudrais simplement rappeler qu’il ne faut pas inverser l’ordre des choses au niveau du mental. Si l’entraînement est mal conçu, si les plages de récupérations ne sont pas respectées, si le sommeil est négligé, si l’alimentation n’est pas adaptée, si les objectifs sont trop ambitieux … le mental seul ne suffira jamais, le courage pourra peut-être limiter les dégâts, mais le résultat espéré ne sera jamais au rendez-vous. Ce n’est pas une question de « mental » dans ce cas, encore moins de moral (moralité ?). OUI !!! Inversement, si les sensations sont bonnes, si les jambes tournent bien, si le coeur monte mais qu’au moindre incident de course le doute s’installe, dans ce cas également la déception nous envahira. On ne naît pas avec un « état d’esprit de compétiteur ». Pas sûr qu'on ne naisse pas avec, mais il est vrai que tout se travaille .... On se construit, on se bâtit, à la sueur de son front, ce fameux mental, cette mentalité, non de guerrier, je réfute ce terme, mais de combattant de son corps et de son esprit au service des objectifs que l’on s’est choisis, que personne ne nous a imposés. C’est un choix personnel que notre amour propre, notre passion, notre force intérieure nous poussent à accomplir. Nous savons que sans sacrifices, sans douleurs, sans déceptions, sans souffrances, sans vexations, le cheminement est inexploitable, le but à atteindre inabordable. Si nous refusons cette réalité, il vaut mieux se tourner vers un sport loisir entre copains. C’est honorable. Et ça n'a pas à être hiérarchisé par rapport au sport de compétition. C'est juste une question de choix de vie. Il faut toujours rechercher le bonheur au final. On le trouve plus facilement en pratiquant des modes de pratique qui conviennent à notre mental (ité). La tricherie n’a pas sa place dans le sport. Avant d’accepter et d’admettre la souffrance uniquement en course, contentons-nous de fixer un calendrier annuel d’entraînements, de compétitions, d’objectifs. Et de se tenir, coûte que coûte, au programme établi, malgré les intempéries, les doutes, la fatigue, l’envie de relâcher et de remettre au lendemain la séance prévue. Presque mécaniquement, chaque soir faire un bilan positif sur l’accomplissement de l’activité journalière et non sur les sensations subjectives. Oui. Nous avons mis en avant l’intelligence et les facultés intellectuelles. Reposons-nous sur ces valeurs pour ajuster, rectifier, adapter, diversifier nos thèmes d’entraînement. L’entraînement croisé, le travail spécifique bien ciblé, la sortie de récupération, rouler avec les amis qui demeurent le lien affectif, sont des moyens efficaces pour conserver ce plaisir, cette passion, cette étincelle, cette joie de vivre qui nous aident à surmonter et relativiser les difficultés. Et faire preuve de créativité pour renouveler le "jeu" de l'entraînement au lieu de tomber dans la routine qui entraîne vite stagnation voire, au pire, démotivation. Lorsque l’on met en avant la positivité, cela ne veut pas dire occulter les lacunes, les points faibles, mais aborder en toute connaissance, sereinement et avec lucidité les secteurs à travailler, à améliorer. Si l’on est capable de s’imposer sans faille cette série d’étapes successives, alors notre mental s’endurcira, la fameuse hormone d’adaptation à la souffrance génèrera des facultés insoupçonnées en course, et tout semblera plus facile. Je voudrais aborder un autre point important lié à l’évaluation du mental qui influe directement sur ce dernier. C’est le niveau des objectifs ou de l’objectif que l’on s’est fixé. Par comparaison. Si l’objectif est trop élevé, donc difficile à atteindre, c’est l’échec et le moral en berne assuré en permanence. On entre inévitablement dans la spirale négative. Si l’objectif est modeste, c’est l’autosatisfaction certes, mais plus dure sera la chute au final, les progrès étant impossibles sans ambition. Donc fixons-nous des objectifs, par étapes, par niveaux, par paliers, dans le degré, dans la durée. Oui, cela est validé par tous les théoriciens de la motivation. Comparer les places en course n’a pas de signification, seuls les temps et les écarts chrono sont des mesures et des données à prendre en compte, qui reflètent la valeur absolue. N’oublions jamais qu’une compétition, c’est un dossard, des adversaires, un chrono qui lui seul donne les valeurs factuelles et permet d’évaluer notre progression, notre stagnation, voire notre régression. Méfions-nous du classement final annuel, Coupe de France par exemple, qui affiche une valeur relative, non révélatrice du vrai niveau hiérarchique. Oui ! Je reviens sur la construction progressive de l’adaptation à l’état d’esprit, à la mentalité du compétiteur. La régularité, l’obstination, la persévérance dans le suivi du programme établi, nous l’avons vu, sont les premières qualités à acquérir. En revanche, obstination ne signifie pas bêtise aveugle. Dans mon livre, un chapitre s'appellera "Obstination intelligente" … Une séance de home-trainer d’une heure peut avantageusement suppléer une sortie de deux heures sous une pluie diluvienne qui peut nous occasionner chute ou maladie. Inversement, notre « mentalité de compétiteur » doit nous imposer un repérage précis, méthodique du circuit d’une course importante, malgré des conditions atmosphériques, pluie, froid, neige, vent, qui nous obligent, c’est inévitable, à une remise en état soignée du vélo, toujours fastidieuse. Oui, cf. la Bresse et les jeunes de Véloroc, qui ne voulaient pas salir leur vélo la veille de la course … Les jeunes, en particulier, n’hésitent pas à imposer à leurs parents des sacrifices financiers, de longs et coûteux déplacements, pour négliger parfois cette étape indispensable qu’est la reconnaissance des parties techniques des courses V.T.T., en préférant la tiédeur de la chambre d’hôtel devant la télé, ou la séance de home-trainer à l’abri des intempéries. Exactement ça : il faut être honnête avec soi-même et s'imposer des sacrifices à hauteur de ceux que l'on demande aux autres de s'imposer pour nous .… En résumé, le terme « mental » obéit à un concept simple : la mentalité au service de l’intelligence. Nous retrouvons la même adéquation concernant le terme « physique » : le corps au service de l’intelligence. La « mentalité » (la tête) et le « corps » (les jambes) sont uniquement des outils dont dispose chaque athlète pour atteindre ses objectifs. Le sportif est à la fois l’architecte, l’artisan, le propriétaire de son œuvre. Un schéma peut synthétiser la chronologie de l’acte sportif.
Conclusion : Intelligence : capacité à résoudre une situation avec le maximum d’efficacité dans la durée appropriée. Moral : moralité – qui a trait au respect dans tous les domaines de la vie en société. Mental : Facultés intellectuelles liées aux diverses activités de l’homme.Mentalité : Etat d’esprit qui regroupe des valeurs nécessaires à la réussite d’un objectif. - estime de soi et confiance, - volonté et courage, - agressivité et rigueur, - régularité et assiduité, - ambition et humilité, Oui : ne jamais sous-estimer ses adversaires ni penser qu'on a gagné ou perdu d'avance - plaisir et passion, se préservent pour une bonne part grâce à la créativité, source de variété - nouveauté dans l'entraînement - détermination et positivité, - compétence et stratégie, - ténacité et persévérance,
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